Sans âme, Le Protectorat de l'ombrelle, Tome 1
Titre original: Soulles, The parasol protectorate: book the
first
De: Gail Carriger
Traduit par: Sylvie Denis
Date de publication: janvier 2011
Edition: Orbit
ISBN: 978-2-3605-1026-9
Nombre de pages: 313
Auteur: Madame CARRIGER réside dans les Colonies et exige que son thé soit importé directement de Londres. Empruntant aussi bien à Jane Austen qu'à Charlaine Harris, la série du Protectorat de l'ombrelle connaît outre-Atlantique un immense succès. "Un premier roman impressionnant."Romantic Times **** "Sans âme possède le charme délicat d'une ombrelle victorienne, et la force étrange d'une ombrelle victorienne qui serait secrètement lestée de balles en acier trempé. Un ravissement."New York Times (Lev Grossman).
Quatrème de couverture: Miss Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes
sociales.
Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, ne
lui avait pas été présenté !
Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, écossais et loup-garou –
est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire.
Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Mais que se trame -t-il
réellement dans la bonne société londonienne ?
Mon avis: A la croisée des genres entre Bit-Lit, Fantasy urbaine, Steampunk et roman policier, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, très originale. C'est une véritable petite bombe qui nous arrive de l'autre côté de l'Atlantique!
Nous sommes au XIXème siècle, à l'ère victorienne (tout ce qu'il faut pour me mettre en appétit d'habitude), bien loin tout de même du monde de Jane Austen. En effet, loups-garous, vampires, paranaturels et humains se côtoient dans la bonne société londonienne.
L’héroïne, Miss Alexia Tarabotti est délicieuse, piquante et très nature! Je l'ai adorée, notamment parce qu'elle sort des clichés de la jeune fille innocente et super canon des romans du genre: elle a 26 ans, encore vieille fille, ce qui est très mal vu pour son époque, un physique tout en rondeur et un teint un peu trop basané. Et comble des défauts pour sa famille, elle est intelligente et ne laisse pas sa langue dans sa poche. Du coup moi qui n'aime pas beaucoup lire de la fantasy ou de la bit-lit parce que les personnages sont souvent très jeunes et je trouve, stéréotypés, j'ai été ravie de pouvoir enfin me rapprocher de l’héroïne!
Lord Maccon, lui, est le mâle par excellence. Il est écossais, bourru, et accessoirement loup-garou. C'est un Alpha que tout le monde craint et respecte, notamment parce qu'il a une place d'honneur dans la société. Engagé par la reine Victoria, il est membre du BUR (bureau des affaires surnaturelles et paranormales) et semble très agacé par l'implication de Mlle Tarabotti dans les affaires louches du royaume. Les deux personnages se querellent constamment, et nous donnent ainsi à lire de longues joutes verbales. Heureusement que le professeur Lyall, Bêta de Lord Maccon est là pour temporiser le caractère des deux héros.
Un autre personnage très sympathique donne du piquant au roman, il s'agit de Lord Akeldama. Vampire solitaire, il s'est séparé de sa ruche à cause dit-il à cause d'une histoire de mode. Malgré son excentricité, c'est un personnage influent, qui s'entoure de jeunes hommes qu'il apprécie particulièrement, et dont il fait sa garde rapprochée.
La différence de caractère entre ce personnage et celui de Lord Maccon donne naissance à des passages très amusants:
« Bonjour princesse, dit Lord Maccon au vampire. Vous vous êtes mis dans un sacré pétrin cette fois.» Lord Akeldama le regarda de la tête
aux pieds. «Mon cher et délicieux jeune homme nu, vous êtes vraiment mal placé pour dire ça. Mais ça ne me dérange pas du tout, bien entendu.» Lord Maccon s'empourpra au point que la rougeur
envahit son cou et le haut de son torse.
De plus, quelques scènes piquantes, presque érotiques entre la belle et son loup garou, ont finalement donné à ce roman, un ton osé et vraiment adulte.
Pour ce qui est de l'écriture de Mme Carriger, j'ai eu un peu de mal à m'y faire au départ. Le ton est désuet, le vocabulaire employé particulier, mais après une centaine de pages on s'y habitue. Je suis donc heureuse de ne pas avoir abandonnée ma lecture comme j'avais eu l'intention de le faire au départ, dépitée par un univers qui ne m'était vraiment pas familier.
Le deuxième opus de cette saga sort en Novembre prochain, mais je ne suis pas sûre de pouvoir attendre jusque là...Qui sait? Ce sera peut-être
l'occasion de me lancer enfin dans la lecture en VO, sachant que les 4 premiers tomes sont déjà sortis en anglais!
Lire un extrait du livre (chapitre 1): Lien
Le blog de l'auteur: Lien
«Mademoiselle Tarabotti était en général très discrète quant à son absence d'âme, même dans sa propre famille. Elle ne faisait pas partie des morts-vivants, entendons-nous bien. Elle était un être humain bien en vie, mais il lui manquait simplement...quelque chose.»
Ce livre a été lu dans le cadre du défi Steampunk